Condamnation

Publié le par les représentants syndicaux

FONCTIONNAIRES TERRITORIAUX

Harcèlement : 1 an avec sursis requis contre le maire (PS) de Fontenay-aux-Roses
 

Une peine d'un an d'emprisonnement avec sursis a été requise jeudi contre le maire PS de Fontenay-aux-Roses (Hauts(de-Seine), Pascal Buchet, poursuivi pour harcèlement moral après le suicide d'une de ses collaboratrices en juillet 2007 devant le tribunal correctionnel de Nanterre.

Pour le procureur de la République, Marie Lambling, c’est dans un « piège organisationnel » tendu par un maire « tout puissant, autocratique et tyrannique » que Jenny Sauvagnac est tombée, alors qu’ »elle avait choisi de changer de vie », quittant le privé pour s’engager au service des autres.

« A la tête d’une collectivité d’hommes », Pascal Buchet, médecin, est « volontairement resté hermétique » à la souffrance de sa directrice de la communication qu’il surchargeait de travail et à qui il fixait des délais et des objectifs irréalisables, selon le procureur.

Titularisée « dans l’enthousiasme » en 2006, Jenny « va tenir le coup un an et puis la campagne de dénigrement commence. On lui demande le zéro défaut, elle n’y parvient pas alors on lui demande de tout refaire. On la place dans une situation d’échec dont elle ne peut s’extraire », selon Mme Lambling.

Le 4 juillet 2007, Jenny Sauvagnac se suicide en se jetant par la fenêtre.

Maillon essentielle de ce management- Une peine de quatre mois d’emprisonnement avec sursis a été requise contre la directrice de cabinet du maire, Anne-Laure Duny, décrite comme son « âme damnée et maillon essentielle de ce management », le procureur prenant soin de souligner qu’elle était sous l’emprise de M. Buchet.

L’avocate du mari de Jenny Sauvagnac, Claire Doubliez, avait plaidé mercredi contre un système de management pour qui « l’incompétence ouvre la porte à la maltraitance ». « Triste d’avoir assisté à un déni aussi systématique » face à la souffrance de Jenny, l’avocate a pris soin d’énumérer les tâches impossibles, les consignes ingérables et les injonctions paradoxales du maire.

« Solaire » à son arrivée à la mairie, Jenny est, en mai 2007, amaigrie et livide, s’étant « persuadée » au fil des attaques qu’ »elle était devenue une usurpatrice », décrit Me Doubliez.

A son mari et ses deux jeunes enfants, Jenny avait laissé ce mot: « Je vous quitte pour ne plus vous faire du mal. Je ne vous mérite pas ».

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